Il faudrait que la vie coule,
Qu’elle passe doucement,
Que tout se déroule,
Sans aucun accident,
Moi, j’n’ai pas d’amis, non,
J’n’ai pas d’amusement,
Pas plus d’amour que toi de sentiment.
Mais si jamais ma vie coule,
Mes espoirs volent au vent,
Si d’aucun crie « pool »,
Et l’autre tire dedans,
J’n’aurai pas d’avis
Pas le moindre tourment,
Même pas un dernier cri,
Pour celui qui m’entend.
La vie se traîne quand on la subit
Quand tu malmènes mon désir à ton profit.
Il faudrait que ta vie croule,
Sous le poids du châtiment,
Qu’on te jette à la foule,
Et que tu te noies dedans,
Sans trêve et sans répit,
Sans jamais dire comment,
On remplace tous les « si »
Par des renoncements.
Alors ma vie sera cool,
Fini les débordements,
Plus de discours qui saoulent
Sur le pourquoi, le comment,
J’aurai des tas d’amis,
Des tas d’amusements
Bien plus d’amour
Que toi d’arrangement.
La vie se traîne quand on la subit
Quand tu malmènes mon désir à ton profit.
Tu n’as rien entendu
Ou bien l’ai-je mal dit
J’essuie tous tes refus
Comme autant de mépris.
Je vais parler plus fort
Et vaincre l’inertie,
Muer la peur qui me dévore
En un instinct de survie
Et je me fais violence
Pour briser tous tes sorts
Éteindre les silences
Qui parlent toujours à tort.
La vie se traîne quand on la subit
Quand tu malmènes mon désir à ton profit.